Yo : l’appli stupidement géniale
Yo est cette appli qui étonne, tant elle paraît stupide, et qui fascine, tant elle a réussi à lever d’argent auprès des financiers.
Mais apparemment, les financiers ont raison. Si l’on en croit Nathaniel Whittemore, Chief Marketing Officer chez Partnered, Yo va changer votre marketing.
Selon lui, son intérêt pour les marques, c’est que cette petite formule de connivence servira à l’avenir de bouton d’autorisation « d’interruption ».
On connait la théorie de Seth Godin, l’un des papes du marketing digital, selon qui on passe avec le digital du marketing de l’interruption (« la pub qui vient interrompre votre activité, votre programme, etc. ») à un marketing de la permission (« l’internaute accepte de vous accorder son attention parce que ce que vous dites est intéressant »). Yo serait donc le petit bouton social à qui vous confiez, et à lui seul, le droit de vous interrompre et qui signifie « tes amis pensent qu’il y a là un truc qui mérite que tu interrompes ce que tu es en train de faire ».
Yo a désormais 2,6 millions d’utilisateurs, 20% sont actifs toutes les semaines, envoyant 88 millions de YO. C’est beaucoup plus que les autres réseaux au même âge. Et Yo a 1,5 million de dollars en poche.
Selon Nathaniel Whittemore, l’enjeu est le suivant : toutes les marques aujourd’hui sont des marques de style de vie et les consommateurs ne portent attention à long terme qu’aux marques qui vont réussir à les convaincre qu’elles facilitent ce style de vie. Yo dramatise cet enjeu bien mieux que quiconque.
Plus question d’envoyer du contenu « mou » ou moyen à ses followers.
Quand une marque choisit Yo, elle joue son va-tout : ça va prendre tout de suite ou pas du tout. Elle va devoir apporter quelque chose de vraiment formidable à ses suiveurs.
Relire aussi à propos de Yo, en quoi cette appli stupidement géniale une bonne idée
A propos des nouveaux réseaux sociaux, lire aussi
Ello mobile, le nouveau réseau social